Fiac 2016 : La ruée vers l’art

Maintenant qu’on a compris que le marché de l’Art Contemporain repose sur quelques grands noms, faisons les présentations. Car si Jeff Koons et Jean-Michel Basquiat nous parlent très bien, ça n’est pas forcément le cas de toutes les stars de l’Art Contemporain. Petit tour d’horizon dans les allées de la FIAC.

Christopher Wool.- Chaud devant !  

Né en 1955, à une période où seule la photographie était en vogue, Christopher Wool incarne aujourd’hui le renouveau de la peinture. En 2015, il est devenu le N°2 de l’art contemporain dans le monde, devant Jeff Koons. Ses peintures sont aujourd’hui tellement recherchées qu’il a atteint en 2013 un record de vente à 26 millions de dollars. Une œuvre apparemment simple, qui serait un véritable concentré des leçons de l'expressionnisme abstrait américain et du pop-art. Elle a appartenu à plusieurs grands collectionneurs, dont François Pinault. « Sell the house, sell the car, sell the kids », peut-on y lire en caractères géants.

Exposé chez les galeries Nahmad Contemporary, Gagosian Gallery, Vedovi, Simon lee, van de weghe. Max Hetzler

wool

Martin Kippenberger (1953-1997) – Sacrée grenouille

Un artiste extrêmement prolifique, mais aussi très polémique. Son œuvre de la grenouille crucifiée, exposée dans un musée italien, avait fait un tel scandale, que le Pape Benoit XVI l’avait condamnée comme blasphématoire et que l’élu local avait entamé une grève de la faim pour faire retirer l’œuvre du musée… Reste qu’il est aujourd’hui considéré comme le chef de file de l’art allemand et réalisait une vente de 22,5 millions de dollars l’an dernier.

Exposé chez les galeries Bärbel Grässlin et Skarstedt

grenouille-crucifiee

Keith Haring – Les absents ont toujours tort.

Mort prématurément en 1990 à l’âge de 31 ans, Keith Haring a profondément marqué l’art de ces dernières décennies. Si son nom ne vous dit rien, il ne serait pas étonnant que vous ayez déjà croisé une de ses œuvres, représentant des formes synthétiques de couleurs vives, soulignées de noir – ne serait-ce que la fresque de l’Hôpital Necker à Paris. Mais l’artiste a toujours cherché à démocratiser l’art, refusant donc les prix aberrants du marché. De son vivant, son oeuvre la plus chère a été vendue à 92 000€ « seulement ».  Mais depuis, les spéculations vont bon train, atteignant la somme vertigineuse de 24 millions de dollars au cumul des enchères.

Exposé chez les galeries Gladstone Gallery et Skarstedt

keith-haring

Peter Doig – Loin devant

Artiste écossais, il est l’un des peintres vivants les plus chers au monde. Ses thèmes favoris : de grandes étendues désertes, sauvages, souvent peintes sur de très grands formats. Récemment, l’artiste a été attaqué en justice, pour refus de reconnaitre comme sienne une oeuvre de 1976. Une première dans le monde de l’art !

Exposé chez les galeries Galerie Zlotowski, Michael Werner, Victoria Miro et Gavin Brown’s enterprise

doig

Richard Prince – Il a tout compris

L’artiste américain est très controversé pour sa redéfinition des concepts des droits d’auteur et de propriété. En effet, en 2015 il a vendu 38 captures d’écrans de photos Instagram, dont la seule contribution de l’artiste était un simple commentaire … à 100 000€ chacune ! Affirmant interroger ainsi l’idée même d’oeuvre d’art, il est détesté de tous les autres artistes, mais pas des acheteurs.

Exposé chez les galeries Eva Presenhuber, Almine Rech, vedovi, Sprüth Magers, Gargosian Gallery, Van de Weghe, Nahmad Contemporary

richard-prince

Damian Hirst – Un peu mégalo non ?

Très médiatisé, Damian Hirst crée des installations qui confrontent le spectateur au rapport existant entre l’art, la vie, et la mort, avec une légère touche d’ironie pour déranger le spectateur : des fœtus géants en bronze, des vaches ou des moutons plongés dans des aquariums de formol, 9000 papillons enfermés dans une salle d’exposition, un crâne en platine incrusté de milliers de diamants. Son record à lui c’est l’œuvre la plus chère jamais produite : 20 millions de dollars (qu’il revendra pour 100 millions rassurez-vous).

Exposé chez les galeries White Cube, Gagosian Gallery

damien-hirst

Rudolf Stingel- Adjugé, vendu !

Rudolf Stingel, son nom était quasi inconnu il y a encore 15 ans. Pourtant, aujourd’hui, c’est un des 10 artistes les plus cotés au monde ! En 2000, ses œuvres ne dépassaient pas les 9000 dollars, en 2008, elles frôlaient les 900 000 dollars. Aujourd’hui, rien ne se vend en dessous de 2 millions… Son style ? Des toiles blanches et abstraites, puis monumentales et colorées, puis intimes et hyper-réalistes, ou ses toutes dernières créations à base d’or ou de cuivre. Qu’importe, tout se vend !

Exposé par les galeries Sadie Coles HQ , Paula Cooper , Gagosian Gallery , Massimo De Carlo , Nahmad Contemporary

wallace

Maurizio Cattelan – Attention au choc !

Ses œuvres combinent une bonne dose de dérision et une critique volontairement immature du monde actuel. Une sculpture représentant 3 enfants pendus, ou le Pape Jean Paul II frappé par une météorite, un doigt d’honneur en marbre de 11 mètres de haut… On aime ou on déteste, mais les enchères ne cessent de grimper, atteignant près de 10 millions dollars pour son œuvre le représentant traversant le plancher de son salon.

Exposé par les galeries Marian Goodman, Galerie Perrotin, Massimo De Carlo

rotterdam-cattelan

Mark GROTJAHN (1968) – On s’incline

L’artiste qui connait la plus grande ascension de ces cinq dernières années, c’est lui. L’artiste Californien, Mark Grotjahn, connu pour ses peintures abstraites géométriques serait passé en trois ans d'une cote de 200.000 à 5 millions de dollars !

Exposé par les galeries Gagosian Gallery , Blum & Poe , Anton Kern , Nahmad Contemporary

170692_A_1


Expo précédente