Paysages japonais
Jusqu'au 2 octobre 2017 -
Musée national des arts asiatiques - Guimet //
De Hokusai à Hasui
Les traits fins et les aquarelles délicates des estampes japonaises dessinent un éloge de la nature au musée Guimet. Une nature travaillée sous toutes ses formes, source d’inspiration pour les plus grands artistes japonais, tels que Katsushika Hokusai. Il lui dédie sa célèbre Grande Vague, véritable ode à l’océan indomptable, image d’une nature toute puissante, déesse que l’on vénère. Elle illustre la spiritualité chère au Japon, et honore les quatre éléments, qui s’élèvent au centre des œuvres comme des portraits personnifiés. Le Mont Fuji trône, bien sûr en pièce maîtresse, muse des artistes, propices aux libertés poétiques et artistiques, ou sujet favori d’études plus classiques. Il est l’emblème d’un Japon d’aquarelles, reconnues par le monde entier, affirmant de sa haute taille l’aura imposante de la nature. Puis, au cours du XIXe siècle, l’image du paysage évolue, et avec elle ses illustrations. L’urbanisation devient le sujet des estampes. Ces constructions qui se propagent fascinent les hommes. Les visions urbaines et leurs mouvements sont au centre de l’inspiration artistique. Il y a dans ces gravures cette sensation de vitesse et d’évolution, comme une photographie figeant une ville en plein essor, un spectacle arrêté en plein élan. Ce nouvel engouement pour la ville devient alors populaire dans le monde de l’art, et les estampes guident les pas des photographes, qui s’inspirent de cette dynamique urbaine et la modélisent à travers leur objectif. Les deux modes d’expression se répondent ainsi, à travers un dialogue pertinent, et forment ensemble une collection de chefs-d’œuvre époustouflants.
Through a breathtaking collection of engravings and photographs, discover the beauty of Japanese landscapes, whether dominated by nature, strong and godlike, or influenced by urbanization. You will be able to marvel at the colors and details, and at a few masterpieces of Japanese art.
Le saviez-vous ?
La célèbre vague d’Hokusai a été réalisée par la pratique ukiyo-e, qui consiste à dessiner au pinceau un croquis de l’œuvre finale, sans que l’artiste ne le grave lui-même. Cette façon de faire induit qu’il n’y a pas d’œuvre originale unique, mais simplement une édition originale : la première gravée dans le bois.
Musée national des arts asiatiques - Guimet
Jusqu’au 2 octobre 2017
6 place d'Iéna, 75016 – M° Iéna (9)
Du mer. au lun. de 10h à 18h – Fermé le mar.
Tarif : 9,50 € - Tarif réduit : 7 € - Gratuit - 26 ans