Nino Migliori
Maison Européenne de la Photographie
Du 17 janvier au 25 février 2018
Du 17 janvier au 25 février 2018 -
Maison Européenne de la Photographie //
L’architecte de la vision
Lorsque l’on voit l’œuvre de Nino Migliori, l’on ne peut qu’être stupéfait par sa complexité, sa diversité. En soixante ans de création, l’artiste italien expérimente, modèle, invente plusieurs visions de son monde, dans ce désir inépuisable de découverte qui le caractérise. A travers cette rétrospective, la Maison Européenne de la Photographie nous propose de pénétrer dans l’univers au changement perpétuel du photographe. Nous commençons dans les années 1950, à Bologne, sa ville natale. Ici, les clichés sont encore classiques, illustrant l’intime, la vie quotidienne d’un monde qu’il connaît, qu’il arpente. L’usuel devient alors exceptionnel, dans le sourire d’un homme, dans la forme de son corps alors qu’il saute à l’eau d’une falaise. Migliori continue ensuite son chemin, délaissant les figures pour l’abstraction. Des charmantes maisons d’Italie, il ne reste rien, elles s’effacent au profit d’expériences. L’artiste joue avec les éléments et la lumière pour créer des visions oniriques, loin du réalisme de ses débuts. La vision est alors bousculée, se penchant sur la matière et l’éphémère, travaillant les rayons du soleil plutôt qu’un tout plus concret, bricolant son objectif, pour créer des filtres nouveaux. Enfin, le photographe se tourne vers les polaroids, jouant avec ses doigts sur le résultat de la photo, pour truquer l’immédiat. A l’aide d’empreintes, de traces d’ongle, il déforme alors la réalité, se jouant ainsi de notre vision. Un hommage dépareillé et pourtant cohérent au travail d’un artiste qui émerveille à chaque instant.
From pictures of his daily life in Bologna, to his abstract series capturing light and water, to his passion for polaroid, discover the diverse and fascinating work of Nino Migliori, an architect of vision, lost in a dream.