Ces diamants qui ont fait l’histoire

“La sincérité est de verre, la discrétion est de diamant ” disait André Maurois. Voici l’histoire (presque) secrète de diamants historiques.

 

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LE HOPE ou le Diamant Bleu de Louis XIV
Le Grand Bleu

Surnommé historiquement "Le Grand Diamant Bleu" ou "Le Diamant maudit", car la légende veut qu’il ait porté malheur à tous ceux qui l'ont possédé (après avoir été arraché à la statue d'une déesse hindoue, très courroucée depuis lors). Rapporté des Indes par Jean-Baptiste Tavernier en 1668 pour Louis XIV, il est retaillé en forme de cœur en 1672, puis perdu de vue. Il réapparait enfin aux États-Unis, rebaptisé « Hope ». Il est aujourd’hui en sécurité au musée Smithsonian de Washington. Le grand bleu n’est pas sans rappeler le « cœur de l’océan » du Titanic, qui soulève encore aujourd’hui bien des mystères …

 

LE REGENT
Notre bien aimé

Il est sans conteste le diamant le plus sublime de la Couronne de France et est même souvent considéré comme le diamant le plus pur et le plus beau du monde. Le Régent aurait été dérobé par un esclave travaillant dans les mines du Grand Moghol en Inde. Il doit son nom au régent Phillipe d’Orléans et côtoiera les têtes et cous des plus célèbres souverains français : Louis XV, Napoléon Ier et Marie-Antoinette, entre autres, qui appréciait particulièrement de le porter comme bijou.

 

LE ORLOFF
L’œil de diamant

Décroché  de la statue de la principale divinité du temple de Sri Ranganathaswamy de Srirangam  en Inde dont il servait d’œil protecteur , par un déserteur français converti à l’Hindouisme ; le diamant Orloff tient son nom de son premier acquéreur connu : Grigory Grigorievich Orlov. Ce dernier entretenait une relation avec Sophie Frederick Augusta. Cette princesse allemande enfait destinée à devenir Catherine II de Russie. Si la relation ne mena pas à une longue histoire d’amour princière, la future reine garda néanmoins le diamant pour l’incorporer au sceptre impérial. Effronterie ou hommage ? On pourrait presque en faire un film.

 

LE KOH-I-NOOR
Objet de convoitise

Du persan "Montagne de lumière" le Koh-I-Noor est mentionné pour la première fois dans le Babur Nama, la chronique de la vie de Bâbur, fondateur de l’empire Moghol. Vendu puis offert à plusieurs reprises, il finit par atterrir « comme par magie » sur la couronne royale d’Angleterre. Drôle de coïncidence quand on pense aux relations internes au Commonwealth. Car il n’y a rien de magique en cela, le diamant a tout bonnement été « confisqué » en 1850 par la Compagnie anglaise des Indes orientales afin de l’offrir à la Reine Victoria. L’état indien demande périodiquement au gouvernement le retour de la pierre, revendiquant leur propriété légitime. Affaire à suivre…

>> L'exposition sur les diamants de Tavernier


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