De Courbet à Monet, le triomphe de la nature : nouveau parcours d'exposition au Musée Courbet
Musée Courbet
Jusqu'au 27 août 2024
Ni dieu, ni maître. Gustave Courbet n’obéissait qu’à une seule règle, celle de la nature. Oubliez donc l’image sulfureuse du peintre réaliste dont la carrière fut émaillée de bien des scandales ; et laissez-vous guider par la poésie de ses paysages solitaires pris sur le motif au bord de l’eau ou sur les rives d’un ruisseau. À l’occasion des 150 ans de l’impressionnisme, le Musée Courbet nous emmène en balade le long des toiles rocheuses et verdoyantes d’un poète de la nature, amoureux des arbres et des grands sous-bois du paysage franc-comtois. Dans ses tableaux, l’artiste éclipse peu à peu la figure humaine, préférant figer sur la toile le passage rapide d’un chevreuil en pleine course. Gustave Courbet ne fait pourtant pas ici cavalier seul. Sur son chemin, le peintre croise certains de ses contemporains, Camille Corot ou Théodore Rousseau.
Cette déambulation enchanteresse ne s’arrête pas là, se poursuivant dans l’œuvre du peintre de Barbizon Constant Troyon avant de rejoindre la palette versatile de Claude Monet. Grâce à ce prêt exceptionnel du musée d’Orsay, le père de l’impressionnisme nous transporte sur les côtes de Belle-Île, instaurant un puissant dialogue entre son avis de tempête et cet autre paysage de mer peint par le maître des lieux.
Le saviez-vous ?
Gustave Courbet dans la tourmente de la Commune ? Quelques jours après la Semaine sanglante, le peintre réaliste est arrêté et emprisonné à la Conciergerie. Luttant « contre toutes les formes de gouvernement autoritaire et de droit divin », l’artiste s’est défendu des accusations, expliquant avoir tout fait pour protéger les musées parisiens. Durant son incarcération, Courbet poursuit son activité et peint une dizaine de natures mortes.
MUSÉE COURBET
Jusqu’au 27 août 2024
1 place Robert Fernier, 25290 Ornans